Entretien réalisé par Etienne Krieger le 7 décembre 2020

Christophe Bureau est l’heureux père de la technologie d’électro-greffage de polymères, valorisée via une startup dont l’élégant patronyme d’Alchimer était occasionnellement rebaptisé « Métal velu » par son fondateur. Christophe -ou « Xtof » pour les intimes- est l’archétype de ces personnes inspirantes que l’on se félicite de connaître et avec qui on a envie de refaire le monde autour d’un café ou d’un verre d’absinthe. Il est en effet utile de convoquer la fée verte pour comprendre pourquoi notre ami a choisi de rendre hommage à Eluard et à sa muse pour créer sur les bancs de Normale Sup’ la Compagnie des Oranges Bleues, sa troupe de théâtre. Ce kaléidoscope vivant est un scientifique doublé d’un entrepreneur lui-même doublé d’un artiste, qui a érigé la facétie au rang de philosophie. Ceci explique sa propension à nous livrer cinq textes ou morceaux de musique favoris lorsqu’on lui en demande précisément trois. Son éclectisme lui permet de faire une synthèse de haut vol entre art, science et économie. Je connais plusieurs personnes qui relient deux univers, mais très rarement les trois et de surcroît avec brio et humour. L’art de sublimer ses dilemmes existentiels dans le mouvement et l’ironie socratique. Sa liberté de penser s’affranchit des dogmes les plus enracinés, avec davantage d’arguments scientifiques que quantité de rhéteurs. Nous étions faits pour nous entendre et je me souviens comme si c’était hier de l’interprétation par Christophe de « Sade, concert d’enfers » dans un théâtre parisien. Je pressentais que ce serait un grand entrepreneur, précisément parce qu’il avait compris que le monde des affaires était une immense scène de théâtre où il convient de ne pas trop se prendre au sérieux puisqu’à l’instar des héros romains ou des présidents déchus, il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne.

Bonne lecture !

Christophe Bureau is the proud father of the technology of electro-grafting of polymers, valorized through a startup whose elegant name, Alchimer, was occasionally renamed ‘Hairy Metal’ by its founder. Christophe – or ‘Xtof’ for close friends – is the archetype of those inspiring individuals whom one is delighted to know and with whom one feels the urge to change the world over a coffee or a glass of absinthe. Indeed, it is useful to summon the green fairy to understand why our friend chose to pay homage to Eluard and his muse by creating ‘La Compagnie des Oranges Bleues,’ his theater troupe, during his time at Normale Sup. This living kaleidoscope is a scientist doubled as an entrepreneur, himself doubled as an artist, who has elevated facetiousness to the rank of philosophy. This explains his inclination to provide us with five favorite texts or pieces of music when we specifically ask for three. His eclecticism allows him to achieve a high-level synthesis between art, science, and economics. I know several people who connect two worlds, but very rarely all three and with brilliance and humor on top of it. The art of sublimating existential dilemmas with movement and Socratic irony. His freedom of thought liberates itself from the most deeply rooted dogmas, with more scientific arguments than a multitude of rhetoricians. We were destined to get along, and I remember as if it were yesterday Christophe’s interpretation of ‘Sade, concert d’enfers’ in a Parisian theater. I had a feeling that he would be a great entrepreneur, precisely because he understood that the world of business is an immense theater stage where one should not take oneself too seriously, as there is only a small step from the Capitol to the Tarpeian Rock.

Happy reading!

eK

Votre parcours et votre activité actuelle

Je suis ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, agrégé de chimie et docteur en Physique Quantique. La thèse en poche et recruté au CEA, j’ai été reçu au concours de la classe libre du Cours Florent (Gad Elmaleh me donnait alors la réplique), où j’ai passé deux ans en parallèle de mon travail de chercheur au CEA. J’ai eu mon premier contrat d’intermittent du spectacle au moment où je prenais la direction du laboratoire. Je suis inventeur de la technologie d’électro-greffage de polymères (270 brevets délivrés), que j’ai essaimée du CEA pour créer deux startups : Alchimer (aujourd’hui Aveni) et AlchiMedics utilisent cette technologie dans le semi-conducteur et les implants vasculaires, respectivement. J’ai réalisé 6 tours de table financiers en tout (pour les deux sociétés), pour un montant total d’environ 35M€. J’ai vendu Alchimedics à la société Sinomed, leader chinois des stents, valorisé récemment à 1,2 milliards d’Euros lors de son introduction sur le STAR market de Shanghai. Je suis, depuis cette date, Vice-Président Innovation Stratégique de Sinomed. Je suis ancien Directeur des Technologies Avancées de Becton-Dickinson, leader mondial des seringues, ancien VP Innovation Stratégique du Groupe Stevanato, leader mondial des cartouches à insuline, et ancien Directeur Recherche & Innovation de Valeo, leader mondial des équipements automobiles. J’ai créé en 2008 la société Beeyond, agence de consulting en stratégie et management de l’innovation, au travers de laquelle j’ai accompagné la création de plusieurs startups pour différents acteurs académiques ou industriels (dernière en date « Hummink », impression 3D à l’échelle nanométrique, qui a bouclé son tour de seed en juillet 2020 avec Elaia).

L’art, la science, l’innovation et vous

J’ai longtemps hésité entre une carrière artistique et une carrière scientifique. J’ai traversé une période de quelques années où je travaillais dans un laboratoire de recherche fondamentale en physique la journée, et où je jouais au théâtre à Paris le soir. Parfois sur des périodes de 6 ou 9 mois, tous les soirs. Les deux équilibraient mon esprit, qui « ne tient pas en place ». Mes détracteurs disent de moi que je suis un impressionniste. Que je ne suis pas les processus, ou que je ne finis pas ce que je commence. Il est vrai qu’il faut parfois prendre un pas de recul pour apprécier l’impressionnisme… Ne pas rechercher l’exactitude à tout prix, s’accommoder de, voire désirer, le flou et l’ambiguïté. Ce sont, naturellement, mes « zones de confort », quand les règles n’existent pas et qu’il faut créer. Être dans l’instabilité.

On réserve souvent ces caractéristiques aux disciplines artistiques, mais mon expérience m’a amené à croiser les mêmes ressorts quel que soit le domaine où l’on officie : les téléspectateurs découvrent aujourd’hui qu’il y a des chefs cuisiniers artistes dans leur pratique-même, mais je connais des comptables artistes, des avocats artistes, même des garagistes artistes. Ce qui les intéresse ça n’est pas comment le monde doit être, mais comment il pourrait être dans la logique qui est la leur. La maîtrise de sa pratique reste l’outil incontournable : il faut la posséder, tellement, qu’elle passe au second plan. Trouver l’artiste que j’ai au fond de moi ne fut pas sans travail ni peine. A abandonner, je ne l’aurais peut-être jamais trouvé. La surenchère de mon parcours rend justice à ces heures de travail et d’essais dans diverses directions.

De ce fait, l’innovation s’avère une occupation naturelle pour moi, ce qui veut aussi dire que je ne sais pas faire autre chose : je continue à fuir le réel, comme j’ai toujours fait, les objectifs écrits sur lesquels on est d’ordinaire évalué, et les plannings. Mais je vois des choses que les autres ne voient pas, tout en étant incapable d’avoir anticipé que cette inspiration-ci me viendrait aujourd’hui plutôt qu’hier ou dans 3 mois. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est que l’innovation est agnostique de toute forme d’expertise, elle fonctionne sur les mêmes ressorts dans des domaines aussi différents que la pharma ou la bagnole. C’est ce qui m’a permis d’en vivre.

Le bénéfice du mélange des genres vers lequel j’ai toujours été attiré est que je parviens à conduire des concepts relativement complexes voire un peu abstraits jusqu’à leur réalisation tangible, sous forme de génération de revenus ou de levée de fonds.

J’arrive à un âge où je peux me permettre le luxe de décliner de travailler avec des gens qui veulent me plier à leur mode de pensée ou à leur processus, mais je me sens toujours aussi « instable » avec les gens avec qui le courant passe. C’est cette instabilité, cette urgence, que je cultive. Je crois que tous les artistes sont là pour ça, finalement. Pour cultiver leur instabilité.

Les œuvres qui vous parlent

Trois œuvres musicales

  • “SOS d’un terrien de détresse”, sans doute ce qui me résume le mieux : LIEN
  • “Madame rêve”, d’Alain Bashung, pour l’ivresse et les histoires inavouables… LIEN
  • Symphonie n°7 de Beethoven, allegretto : LIEN
  • Tchaïkovski, concerto pour violon en ré majeur, un vieux rêve de voler… : LIEN
  • “Highway to Hell”, ou “Thunderstruck” d’AC/DC pour mes moments de décadence : LIEN

Trois œuvres littéraires

  • « Sade, concert d’enfers », d’Enzo Cormann.
  • « Novecento », d’Alessandro Baricco.
  • « Eva Peron », de Copi.
  • « Le conte d’hiver », de Shakespeare, traduction de Rainer Maria Rilke.
  • « Le joueur d’échecs », de Stefan Zweig.

J’aurais pu également citer Beaumarchais (j’ai joué « Le barbier de Séville » et « La folle journée »), Offenbach (« Pomme d’Api », « Lischen et Fritzchen », « La vie parisienne », « La belle Hélène »), même si ça n’est pas pour son texte qu’on aime Offenbach 😉

Autres types de créations

Ma passion de toujours est celle du théâtre, du spectacle vivant, dans ce qu’il a d’instantané : à peine l’expression et le mot sont-ils « partis » que ce moment n’existera plus jamais. Même le lendemain soir, ce sera différent. Comme des univers parallèles, où l’on a qu’une seule chance de vivre ce qu’on vit. J’aime ce sentiment diffus de se mettre en danger, d’être sur le fil, et de le faire « pour de vrai ».

Je suis impressionné et nourri par les acteurs « monstrueux », ceux qui ne donnent jamais ni trop ni trop peu, ceux qui sont des évidences, et qui m’embarquent et me retournent comme une crêpe à chaque fois, alors que je suis du métier et que je connais les trucs : Philippe Torreton, Philippe Caubère, Thierry Hancisse, Charles Berling, Niels Arestrup, Thierry Neuvic, Stéphane Höhn, Guillaume Galienne. Des monstres. J’ai eu l’immense privilège de jouer avec certains d’entre eux quand ils n’étaient pas (si) connus.

Au cinéma, la liste est plus courte, mais je suis inconditionnel de Denzel Washington, dont j’adore le jeu au rasoir, et de John Malkovich, Helen Mirren, Morgan Freeman.

J’aime le texte, surtout celui qui se dit, qui se mâche, et qui fait dresser les poils. Je raffole de Victor Hugo, de ses alexandrins énormes, de ses répliques qu’on rêverait d’avoir dites : quelle menace plus tranchante que Don Alphonse giflant Lucrèce Borgia en quelques mots alors qu’elle le menace, lui, son « quatrième mari »… « Je sais fort bien qui vous êtes, mais je sais aussi vous êtes. Vous êtes la Fille du Pape, mais vous n’êtes pas à Rome, vous êtes la gouvernante de Spolette mais vous n’êtes pas à Spolette, vous êtes la femme, la sujette et la servante de Don Alphonse, Duc de Ferrare, et vous êtes à Ferrare… ». Horresco referens !

J’aime encore ses personnages à deux faces, dont la plus belle n’est pas celle qu’on voit : Lucrèce Borgia, Quasimodo, Frollo, Gwynplaine…

J’adore les alexandrins, et notamment les meilleurs, ceux de Racine, dont on cherche parfois la scansion en n’étant pas sûr qu’elle soit là. J’ai eu la chance de jouer « Andromaque », voilà plus de 20 ans : je les ai encore en tête comme il y a 20 ans. Les mécanismes d’apprentissage sont tellement particuliers que la mémoire ne se défait jamais du rythme qu’ils imposent.

Victor Hugo et Edmond Rostand, Baudelaire et Rimbaud restent également des joyaux, que je relis souvent, toujours à haute voix.

J’ai un goût très prononcé pour les œuvres dystopiques, cinématographiques en particulier. Le scénario de la trilogie « Matrix » aura été un tournant existentiel dans ma vie. J’adore ce scénario parce qu’il est simplement… indécidable. J’ai vu la trilogie 20 fois, je n’ai jamais pu trouver un élément qui me permette de savoir si cette version du monde était réelle ou imaginaire. Et j’adore ça ! Enfin une fiction où on joue à balles réelles ! En outre le scénario est truffé de références scientifiques tout à fait exactes : comme l’explique « l’Architecte » à la fin de l’épisode 2, l’Elu n’est que le résultat d’une singularité mathématique que – malgré ses meilleurs efforts – il n’a réussi à éliminer. C’est vrai de tout système d’équations non linéaires : l’Elu est à la matrice ce que le cyclone est à la mécanique des fluides, ou l’électron à l’équation de Dirac. Ce que disent aussi les mathématiques, c’est qu’il existe en général deux solutions « opposées » à tout systèmes d’équations non linéaires, l’une avec un sens physique réel, l’autre sans sens physique identifié, ou non encore découverte : l’agent Smith est à la matrice ce que le positron est la même équation de Dirac, une solution de même masse que l’électron mais de charge opposée. Là où la boucle se boucle, c’est que deux « anti-particules » qui entrent en collision s’annihilent pour créer de l’énergie à l’état pur, des photons… tout comme Neo et l’agent Smith à la fin de l’épisode 3. Et l’histoire de l’humanité se résume à une physique des particules dont on voit une partie de la complexité en levant les yeux vers un ciel étoilé. Ou bien ce sont les restes de ma thèse de physique quantique qui me remontent comme un hoquet ?… C’est ce que me dit mon épouse, « il n’y a que toi à voir ça dans cette histoire ! … ». J’adore le concept même de la Matrice, et je ne peux m’empêcher d’y penser quand je mets des lunettes de réalité virtuelle, ou quand j’ai un sentiment de « Déjà Vu ».

Dans le même registre qui puise dans les ressources de notre imagination, « Inception » m’a beaucoup marqué, un peu pour les mêmes raisons liées au caractère très plausible de la fiction. Suis-je éveillé, suis-je en train de rêver, et surtout comment en être sûr ? Comment en avoir la *preuve* ?

Bien que totalement néophyte en la matière, je suis très sensible à la danse contemporaine, que mes filles pratiquent assidûment depuis quelques temps. Plutôt obsédé textuel, je me suis découvert un goût prononcé pour ces moments de pure contemplation sans but précis. Je me documente, et l’attirance est grandissante. Je suis hypnotisé par les mouvements de danse qui trahissent la fracture, la ligne non droite, l’imprévu du dernier micro-moment où le mouvement ne se termine pas comme on l’attendait. Les mouvements de danse qui ne trahissent aucun effort ni ne cherchent à « faire beau ».

Trois clichés personnels

L’esprit de désobéissance qui me caractérise, et que je chéris tant…

Tanger, mon Tanger, que j’aime tant. Depuis 20 ans. Une ressource, entre l’Afrique et l’Europe…

La question que je me pose tous les matins. La seule vraie question qui compte finalement…

Grands défis et propositions

Il y a les petits et les grands défis, ceux que j’aimerais relever, et ceux qu’il faudra bien que l’humanité relève un jour :

  • Pourquoi la cause écologique est-elle devenue une religion ? Les rapports du GIEC ont remplacé les évangiles (ce qu’on ne comprend pas mais qu’on ne discute pas), les gourous (danois, féminins et de petite taille) de tous âges ont remplacé les apôtres, et les messies pullulent pour venir dicter des interdits dans le quotidien… Nous en sommes rendus à « tu ne mangeras pas de viande ». On cherche à culpabiliser l’humain de sa présence sur Terre, alors que les seules « preuves » sont des modèles mathématiques : non, je ne suis pas certain que l’humain soit responsable du réchauffement climatique. Ce dont je suis sûr, c’est que ce réchauffement est réel, et qu’il va falloir innover pour s’adapter. Ce dont je suis sûr, c’est que nos ressources sont limitées, et qu’il va falloir innover pour rendre nos ressources renouvelables. Le pire dans cette histoire, c’est que les décisions qui répondent à ces problèmes objectifs que sont le réchauffement climatique et la pénurie des ressources conduisent à des décisions qui sont à 50% les mêmes que celles qu’on impose sous l’effet de la culpabilité. Mais les autres 50% sont faits d’entreprenariat, de dynamique, de croissance, et pas de contrition ni de flagellation. Qu’est-ce qui m’empêche d’avoir une piscine chauffée si l’énergie que j’utilise est totalement renouvelable ? Même question pour ma maison mal isolée si je suis en autonomie énergétique renouvelable ? Dans la logique, rien. En principe. Dans les faits, je serai bientôt taxé pour cela, parce que la mission écologique est passée de la foi à la religion, de l’engagement au rite. Certaines fictions (cf. la série « les 100 ») ont illustré la logique ultime de l’état de contrition du fait d’une population trop dense : une bonne guerre, une bonne extermination, de préférence sous une bonne dictature qui décide ce qui est bien pour la planète ou mauvais pour la planète. Mais je crois que le défi de l’humanité sera à la fois de gérer ses ressources et de continuer à assurer une croissance, tant que la population mondiale croîtra…
  • Pourquoi l’innovation doit-elle toujours entrer par effraction, alors qu’on chante ses louanges partout ? Pourquoi « quand le philosophe montre le ciel, l’imbécile regarde le doigt » ? Il y a une dizaine d’années, j’avais observé qu’en cas de pandémie sévère (= virus très contagieux et très mortel), nous serions probablement tous morts avant d’avoir pu nous protéger. En admettant qu’il y ait un vaccin disponible, restait à le distribuer : les systèmes de santé ne sont pas faits pour gérer les foules, les confinements menés pour éviter ces saturations, ou encore le spectacle sordide des vaccinodromes lors de l’épidémie H1N1 donne une idée concrète de ce que veut dire saturé. A côté de ça, d’autres institutions savent gérer la masse, pour de vrai, en tête desquelles les supermarchés. Après quelques échanges avec la très rigide FDA, je me suis aperçu que je n’étais pas seul à me poser la question : j’ai proposé d’inventer le concept d’auto-vaccination, un dispositif « idiot-proof » qui permette de s’administrer un vaccin récupéré dans un supermarché. Le projet a vécu quelques années, puis a été tué en silence, par un obscur responsable d’affaires réglementaires dont les urgences m’ont échappé… Et revoilà le sujet qui ré-émerge aujourd’hui. Rien n’a changé. Tout comme l’éternel problème du stockage des vaccins réfrigérés… Faudra-t-il un jour pousser de l’innovation comme on commet des attentats ?… Qui peut après cela en vouloir aux écolos de devenir intégristes ?… Pas besoin d’en faire une priorité, juste besoin de se remettre en cause, pour le climat comme pour le reste.
  • Pourquoi les personnes qui critiquent les mécanismes capitalistiques sont-elles toujours celles qui ne les comprennent pas ? Je reçois aujourd’hui une publicité d’une campagne de crowdfunding, time-planet.com, qui fait rimer innovation contre le changement climatique avec open source, pas de profits. Les mêmes schémas, infantilisants, qui nient le ressort de l’investissement qui fait des paris, qui nient que l’enrichissement mérité est une motivation fondamentale, aussi pour que nos enfants soient à l’abri. Un grand défi de l’humanité sera de pouvoir préserver la planète sans accaparer l’enjeu sur le terrain politique ou religieux : il faudra un jour qu’on puisse être écolo et de droite, militant de la défense de l’environnement et capitaliste.